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... Va y'avoir du sport, mais moi j'reste tranquille ...

14 Sep

L'Union Cycliste Internationale s'enfonce dans l'absurdité.

Publié par Guillaume Drechsler  - Catégories :  #CYCLISME

A 48 heures de l'ouverture des Championnats du monde de cyclisme à Valkenburg, il est temps de se pencher sur l'épreuve qui fera office d'ouverture à ces Mondiaux: le contre-la-montre par équipes... de marques ! Oui, en effet, c'est par une épreuve de marques que débutera cette semaine pourtant dédiée aux équipes nationales.

Alors que les coureurs sur route n'enfilent désormais la tunique nationale que lors de cette semaine de Mondial (mais aussi tous les 4 ans lors des Jeux Olympiques), le fait d'introduire une épreuve de marques relève sans aucun doute de l'intérêt économique.

Petit rappel historique, le passage des équipes nationales aux équipes de marque (dans une course telle que le Tour de France) s'est fait dans le courant des années 1960. Le but était alors de bouger l'hyper-domination des équipes d'Europe de l'Ouest, notamment la France avec un certain Jacques Anquetil.

Dans une période de crise économique où les sponsors tournent le dos au cyclisme depuis quelques temps, le fait d'introduire une épreuve de marques peut être perçu comme une certaine soummission de l'UCI face aux marques qui investissent des millions dans le cyclisme.

 

Quel est le réel intérêt d'instaurer cette épreuve?

Le contre-la-montre par équipes c'est comme la caravane publicitaire du Tour de France, on voit défiler des chars/coureurs avec le sponsor marqué en gros. Un défilé de marques et donc une exposition médiatique bien plus grande que lors d'une course en peloton où tous les maillots sont mélangés à droite à gauche. Le bénéfice réel de cette exposition est impossible à estimer mais il est certain.

 

Quelle sera la suite ?

L'abandon complet du maillot national et donc des épreuves de marques pour couronner des champions du monde? Espérons que non ! Cela reviendrait à l'ajout d'une nouvelle "classique" dans le calendrier avec pour but de couronner un champion du monde. Le fait de revenir au moins une fois tous les ans aux équipes nationales peut donner de très belles bagarres, parfois au sein même d'une propre équipe.

Souvenir des Mondiaux 2002 à Zolder avec un parcours dessiné pour un sprinteur. A l'époque, les deux meilleurs sprinteurs au monde s'appellent Mario Cipollini et Alessandro Petacchi. L'un du côté de l'équipe Acqua & Sapone et l'autre à la Fassa Bortolo. A 500 mètres de la ligne, c'est Petacchi qui emmène Cipo' pour une victoire royale devant Robbie McEwen et Erik Zabel.

Cette année, on aura donc l'occasion de voir dans la même équipe les 3 premiers du Tour d'Espagne 2012 (Contador-Valverde-Rodriguez) en équipe d'Espagne, les 2 premiers du Tour de France 2012 (Wiggins-Froome) + le champion en titre Cavendish en équipe de Grande-Bretagne ou encore Tom Boonen avec Philippe Gilbert en équipe de Belgique.

 

Y a-t-il un réel intérêt sportif pour ce contre-la-montre par équipes de marques ?

Quand même oui. Cette épreuve permet souvent durant les grands Tours de faire les écarts rapidement. Malgré ce piètre défilé de marques, ce sera l'occasion de voir se batailler les meilleures équipes du monde. Preuve en est, les favoris de cette épreuve sont les Sky, Orica-GreenEdge ou encore Omega Pharma-Quick Step.

 

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