15 Nov

Barrages: L'Ukraine s'impose logiquement

Publié par Guillaume Drech - Catégories : #FOOTBALL

Des bleus à l'âme et sans âme sur le terrain, des Ukrainiens morts de faim et des Français tétanisés par un public bouillant de 70 000 spectateurs. Cette défaite 2-0 à Kiev est d'une logique implacable.

D'abord dans la préparation du match puisque l'on s'est gargarisé sur ces énormes deux matchs et demie contre la Biélorussie, l'Australie puis la Finlande. Rappelons juste que l'on a toujours pas remporté un match depuis la demie-finale de la Coupe du monde 2006 contre une équipe du top 20 mondial en match officiel.
Enchaînons maintenant sur ce fameux tirage ukrainien. Nous n'avons donc tirés ni le Portugal, ni la Croatie, ni la Grèce mais finalement les jaunards de Clermont-Kiev. Individuellement, le constat était - et reste - clair et net: la France est au-dessus de l'Ukraine. Et collectivement ? Sur chaque ballon, chaque action, il y a eu deux Ukrainiens pour un Français sur la pelouse et chacun de ces Ukrainiens se battaient, se jetaient, sur tous les ballons qui traînaient. Onze matchs sans défaites ... tel était le bilan de nos bourreaux du soir avant cet affrontement. Logique implacable sur le terrain donc où le meilleur français fut clairement un gamin de 20 ans nommé Paul Pogba alors que le pauvre Hugo Lloris manque de chance sur les deux buts en, étant sur, et déviant les trajectoires de balle.
Et les autres ? Notons la responsabilité de Didier Deschamps dont les changements sont quelques peu discutables. Premier changement à la soixante-deuxième minute: Moussa Sissoko remplace Loïc Rémy alors que le premier but vient d'être inscrit ... Normal qu'un milieu remplace alors un attaquant ?
Terminons par la pression du match, son enjeu. D'abord tétanisés, puis frustrés et enfin vexés, les Français ont été apathiques sur la pelouse, montrant une nervosité certaine et une incapacité certaine à réagir dans les moments chauds, le grand test à passer pour cette équipe qui devait s'appuyer sur un certain Franck Ribéry. Un Ballon d'Or sait faire la différence lorsque le match doit reposer sur lui. Ce soir, Francky n'a pas été bon alors qu'à Lisbonne, Cristiano Ronaldo donnait la victoire face à la Suède. Concernant l'équipe, cette incapacité à se surpasser lors du money time est désormais visible. Ce fameux déclic de la Biélorussie est resté à Minsk alors que l'on aurait pas donné de claques à nos Français si ils avaient pris des risques et s'ils avaient aussi bien joué que sur FIFA ou PES.

Messieurs les joueurs, il va falloir s'y filer comme on dit, se transformer en ukrainien d'un soir, jouer les ballons comme des morts de faim et rester lucide. Mais le public du Stade de France va réagir de quelle manière ...