La folie américaine

Avec Wrestlemania 29 et les NCAA Basketball Final, c'est le sport américain dans toute sa grandeur qui s'est montré dimanche et lundi. Wrestlemania, c'est LE grand show de catch, véritable sport-divertissement, de la WWE – la grande compagnie de catch – qui a réuni dans la nuit de dimanche à lundi près de 80 000 personnes au MetLife Stadium de New York. La nuit suivante se déroulait la grande finale universitaire de basket au Georgia Dome de Atlanta. Imaginez un peu moins de 75 000 spectateurs dans un stade de foot où l'on place un terrain de basket au milieu. Déjà que l'on a du mal à réunir 10 spectateurs ici en France …

Wrestlemania 29, légendes et compagnie

Que l'on soit fan de catch ou que l'on soit complètement critique, force est de constater le show qu'est Wrestlemania. Pour cette 29e édition, les plus grandes superstars de la compagnie étaient au MetLife Stadium, antre des franchises new-yorkaises en NFL. Ainsi, Triple H, John Cena, l'ancien champion du monde d'UFC Brock Lesnar mais aussi The Rock – l'acteur du dernier GI Joe Dwayne Johnson – et l'éternel Undertaker se disputaient les grands combats. Je vous passe les résultats des matchs et si vous êtes spectateur régulier ou juste curieux, je vous invite à aller sur le site info-lutte.net où vous pourrez voir les résultats mais aussi le show. Wrestlemania, c'est plus qu'un show, c'est LE show. Depuis quelques années, le niveau de catch dans le ring a clairement baissé et quelques uns des meilleurs catcheurs comme Jeff Hardy ou encore Kurt Angle – médaillé d'or en lutte aux JO d'Atlanta en 1996 – sont partis dans la deuxième fédération qui ne cesse de monter, la TNA. Mais le spectacle est clairement du côté de la WWE. Cette compagnie est à la base de tout ce qui se fait dans le catch aujourd'hui. Preuve du succès, Wrestlemania en est à son 29e anniversaire cette année. Les plus grandes stars savent où il faut être lorsque le spectacle approche. Ainsi, des célébrités américaines tels Snooki, Michelle Beadle ou encore Pee-Wee Herman étaient des « parrains » Twitter durant le show et animaient la twittosphère avec réactions et photos pour les fans.

Mais Wrestlemania, c'est l'essence même du sport aux États-Unis pour moi. Avec une définition de sport-divertissement totalement assumée, ce show est principalement accès sur le spectacle, incluant des matchs fous et des prises totalement folles mais aussi un concert avec cette année dix petites minutes de Diddy.

March Madness, la folie de mars... en avril

Près de 75 000 personnes pour la grande finale du basket universitaire au Georgia Doma d'Atlanta, stade NFL des Atlanta Falcons. Des légendes telles que Larry Bird, Pat Ewing ou encore Michael Jordan s'y sont révélés. Les deux derniers cités se sont d'ailleurs affrontés à ce niveau dans ce que les spécialistes désignent comme la plus grande finale de tout les temps en 1982 entre Georgetown de Ewing et le vainqueur North Carolina de Jordan.

Cette année, le MOP – Most Outstanding Player – est Luke Hancock. Véritable artilleur des vainqueurs Louisville – 82-76 face à Michigan – Hancock a empilé 22 points, 3 passes et 2 interceptions avec un 5 sur 5 à 3 points. Étant Junior – troisième année de fac sur les quatre – il restera normalement à Louisville la saison prochaine et attendra un an avant de s'inscrire pour la draft NBA.

Mais si les finales NCAA de basket sont surnommées « March Madness » – la folie de mars – ce n'est pas pour rien. En effet, ce tournoi universitaire de niveau 1 a débuté cette année le 19 mars pour terminer dans la nuit de lundi à mardi suite à un week-end de Final Four, réunissant les quatre vainqueurs régionaux suivants :

- Louisville pour la « Midwest Regional », premier de la saison régulière, écrasant tour après tour ses adversaires et vainqueur en finale de Duke 85-63

- Michigan pour la « South Regional » 4e de la saison régulière et qui a dû se débarrasser du premier de la saison régulière Kansas en demie-finale pour s'imposer tranquillement en finale 79-59 face à Florida (ancienne université de Joakim Noah)

- Syracuse pour la « East Regional », 4e de la saison régulière et qui a maîtrisé ses playoffs avec une victoire en demie-finale face aux premiers de saison Indiana et en finale face à Marquette 55-39

- Wichita State pour la « West Regional », 9e de la saison régulière, éliminant à la surprise générale le premier de saison régulière Gonzaga en quarts et s'imposant en finale 70-66 face à Ohio State

Pour ce Final Four national, Louisville a éliminé Wichita State 72-68 et Michigan a éliminé Syracuse 61-56 pour ensuite arriver à cette finale remportée par Louisville.

Certainement un lourd article en chiffres et en infos, le but est de vous signaler l'importance de ce « March Madness » aux États-Unis, véritable attraction pour les médias et les téléspectateurs, preuve aussi de la culture universitaire totalement différente par rapport à la France. Le chiffre suivant suffit à lui seul pour appuyer cela : 23,4 millions de téléspectateurs en moyenne étaient devant leur télé afin de suivre la grande finale lundi soir avec un pic d'audience à 27,1 millions. Ça laisse rêveur non ?