Monaco de retour en Ligue 1
Je dois avouer que le retour de l'AS Monaco dans l'élite me comble après deux saisons d'errance à l'échelon inférieur. Moi supporter de l'ASM depuis cette fameuse épopée 2003/2004 où, emmené par le lutin Giuly et le goleador Morientes, le Rocher avait notamment vu tomber à Louis II les Galactiques de Zidane. Mais cette remontée s'inscrit dans une période de chasse aux riches où dans les clubs le moindre centime investi est calculé. Cette chasse s'inscrit aussi dans une période où le fair-play financier, brandi par notre cher président de l'UEFA Michou Platoche, fait son trou dans les consciences ébranlées par la crise.
Mais ce dossier oppose de manière assez brutale - dans les propos - les instances du football français à la direction monégasque. D'un côté, le président de la FFF Noël Le Graët appuyé par la plupart des présidents des clubs de Ligue 1, de l'autre, Dmitry Ribolovlev et Jean-Louis Campora, actuels président et vice-président du club du Rocher. L'affaire a éclaté réellement le 5 mai où Monaco a publié sur son site un communiqué répondant à une rencontre deux jours plus tôt entre Ribolovlev et Le Graët. Il stipule que ce dernier « a réclamé au club monégasque une somme de 200 millions d'€uro pour mettre fin au conflit actuel sans avoir à délocaliser son siège en France afin d'évoluer dans le championnat français ». Ce à quoi le club répond qu'après avoir « formé des internationaux français et représenté fièrement le football hexagonal en Coupes d'Europe [...] Le club ne comprend donc pas ce manque de reconnaissance de la part des instances fédérales ».
Mais que cherche réellement la 3F? Dans l'interview ci-dessous, le président girondin Jean-Louis Triaud explique que Monaco a assez profité de la situation fiscale.
Belle leçon de la part d'un dirigeant frileux qui a laissé son club, champion et séduisant en 2009 avec Laurent Blanc et Yoan Gourcuff, glissé vers un train de sénateur en milieu de tableau malgré le très bon coach Francis Gillot et tenu à bout de bras par son gardien Cédric Carasso.
Force est de constater l'avantage fiscal dont bénéficie Monaco depuis nombre d'années. Mais pourquoi se réveiller seulement maintenant, à l'heure où de grands noms sont annoncés sur le Rocher? Il me semble que la peur des présidents français est générée par le fait que l'accession à la Ligue des Champions sera compliquée dans les prochaines années avec Paris et Monaco devant. Et au-delà de ça, Paris ne tremblerait-il pas? Qatar vs Russie, la guerre est lancée...